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Textes online

L’angoisse dans les contes de fées et les structures anthropologiques des théories psychanalytiques

Roland Schols

Si on compare entre elles plusieurs théories psychanalytiques, on ne peut qu'être frappé par le fait que chacune d'elles a tendance à réduire le champ de la pathologie mentale en privilégiant un type d'angoisse bien déterminé. L'idée m'est venue de mettre cela en évidence, en utilisant les contes de fées pour illustrer le type d'angoisse particulier sur lequel se centre une théorie psychanalytique. Il s'agissait donc de trouver pour chaque théorie le conte de fées qui l'illustre particulièrement bien.

Cette approche des contes de fées est à ma connaissance entièrement nouvelle. Les interprétations psychanalytiques des contes de fées se sont limitées jusqu'à présent chaque fois à une seule approche théorique, qui prétend détenir la clef de l'interprétation des contes. Ici les théories psychanalytiques ne seront pas utilisées pour interpréter les contes de fées, mais c'est au contraire le conte qui sera utilisé pour illustrer le type d'angoisse que privilégie chaque théorie. A chaque type d'angoisse correspond en fait toute une série de contes; mais parmi ces contes on trouve toujours un conte (parfois deux) particulièrement connu, et qui sera donc utilisé comme illustration de la théorie à laquelle il correspond.

En étudiant les correspondances entre les théories psychanalytiques et les contes de fées, j'ai été indirectement confronté à un autre problème. Certains contes de fées sont structurellement plus proches que d'autres. Par exemple, il y a plus d'affinités entre 'Cendrillon' et 'Peau d'Âne' qu'entre 'Cendrillon' et 'Le petit Poucet'. En m'attachant à l'étude des correspondances entre les théories psychanalytiques et les contes de fées, j'ai en fait indirectement abordé la question du rapport entretenu par les théories psychanalytiques à l'imaginaire.

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L'accent jungien dans la psychanalyse

J.-M Spriet

Une analyse est une démarche personnelle de remise en question de la conception de la vie d'une personne. Elle est motivée le plus souvent par la nécessité de chercher un moyen de soulager une souffrance psychique, de remédier à une difficulté de vivre.

Un travail analytique peut aider le sujet à exprimer et à clarifier sa souffrance, à trouver un moyen d'être entendu dans sa difficulté d'exister et de résoudre ses conflits.

La psychanalyse existe depuis plus de cent ans. Elle s'est enrichie au fil des ans d'une série de contributions originales qui ont élargi la compréhension de la vie psychique et contribué au traitement de ses troubles. Jung a été l'un des premiers à contribuer à ce développement par l'accent particulier qu'il a mis sur certains aspects de la psyché.

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L’oeuvre de Jung – ombre et clarté

Jef Dehinh

En mai 2002 eut lieu la rencontre annuelle des analystes jungiens anglo-franco-belges, dans le cadre prestigieux de Windsor Castle. Le thème général en était l’ombre. A cette occasion, j’entrepris un survol de l’œuvre de Jung, en repérant tous les textes où il en avait parlé1. Comme pour la plupart de ses principaux concepts, Jung n’a jamais donné une description complète et cohérente de l’ombre. Le court chapitre dans Aïon2 constitue une exception, mais ne résume en aucun cas tous ses propos concernant le sujet.

Je m’attelai donc au débroussaillage de cette multitude débordante où les contradictions abondaient. Je classai les propos de Jung sous différentes rubriques, pour les commenter ensuite.

Dans une première partie, j’étudierai les origines du concept décrit par Jung comme représentant la partie inférieure de la personnalité, à comparer à l’inconscient personnel de Freud. J’examinerai les relations entre ombre, clivage et projection. Je tenterai de répondre à plusieurs questions. L’ombre est-elle un complexe ou un archétype ? Quels sont ses rapports avec l’anima/animus et l’inconscient collectif ? Quel problème éthique soulève la confrontation à l’ombre et quel en est l’impact sur la collectivité ? Comment l’ombre se manifeste-t-elle dans la psychothérapie, et quel est son lien avec la fonction transcendante, l’individuation et la totalité ?

La deuxième partie sera consacrée à l’ombre de Jung et de sa psychologie analytique; je soulignerai l’importance de l’ombre dans toute théorisation, particulièrement en sciences humaines. Les rapports entre ombre et conscience discriminante constitueront un fil rouge à travers cet article.

(Nous remercions les éditeurs des Cahiers Jungiens de Psychanalyse de leur aimable autorisation.)

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Le chemin du retour

Roland Schols

‘Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots.
2 Après avoir quitté l'est, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear et s'y installèrent. 3 Ils se dirent l'un à l'autre: «Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu!» La brique leur servit de pierre, et le bitume de ciment. 4 Ils dirent encore: «Allons! Construisons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel et faisons-nous un nom afin de ne pas être dispersés sur toute la surface de la terre.»
5 L'Eternel descendit pour voir la ville et la tour que construisaient les hommes,
6 et il dit: «Les voici qui forment un seul peuple et ont tous une même langue, et voilà ce qu'ils ont entrepris! Maintenant, rien ne les retiendra de faire tout ce qu'ils ont projeté.
7 Allons! Descendons et là brouillons leur langage afin qu'ils ne se comprennent plus mutuellement.»
8 L'Eternel les dispersa loin de là sur toute la surface de la terre. Alors ils arrêtèrent de construire la ville. 9 C'est pourquoi on l'appela Babel: parce que c'est là que l'Eternel brouilla le langage de toute la terre et c'est de là qu'il les dispersa sur toute la surface de la terre.’ (La tour de Babel Genèse 11.1-9)

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